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#95, September 2006
LA MUSIQUE SPECTRALE SE SUFFIT-ELLE À ELLE-MÊME ? La scène musicale française demeure, depuis maintenant plus de trente ans, profondément marquée par la musique spectrale. La devise de cette esthétique consiste à plonger dans le cœur des structures du son, du timbre, et, ensuite, de les reconstruire - ou de les « déconstruire » – à l’aide d’instruments traditionnels. Une telle technique se suffit-elle à elle-même ? Autrement dit, permet-elle au compositeur de façonner tous les aspects d’une œuvre ? Sébastien Béranger se pose précisément cette question et montre comment la pièce « Ethers » de Tristan Murail trouve un compromis avec d’autres procédés non spectraux. |
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« POUR ADOUCIR LE COURS DU TEMPS » |
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ÉCRITURE SPECTRALE ET OPÉRA Dans cet article, le jeune auteur français Olivier Class aborde ici le premier opéra de Kaija Saariaho. L’analyse hautement technique – comme elle presque toujours de rigueur lorsqu’il s’agit de percer les mystères de la musique spectrale – révèle la démarche très inspirée de cette compositrice finlandaise, démarche à laquelle, il est vrai, elle nous a habituée depuis ces œuvres pour violoncelle et ses nombreuses applications des techniques électroniques. Le défi d’un opéra, quelles soient les techniques que l’on utilise, consiste également à pouvoir maîtriser et organiser la « très grande » forme. Dans quelle mesure les techniques spectrales permettent-elles de faire face à cette difficulté bien connue ? Kaija Saariaho semble avoir sa réponse toute personnelle à cette question. |
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LA QUÊTE INTÉRIEURE DU SON Le « Credo » d'Horatiu Radulescu composé en 1969 est une des premières œuvres qui utilise la technique spectrale. L'occasion donc de revenir sur le parcours de ce compositeur franco-roumain dont l'esthétique es marquée par un leitmotiv typique du spectralisme : entrer dans l'intimité du « plasma sonore ». |
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AUFBRUCHSTIMMUNG, TRADITION UND IDENTITÄT
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AKTUELLES MUSIKALISCHES DENKEN IM UMGANG MIT MOZARTS MUSIK
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Schweizer KomponistInnen KOMPONIEREN ALS SPRACHFINDUNG Seine Musik zeichne sich durch Vielschichtigkeit aus, es handele sich um «eine mehrfach codierte, meist labyrinthische Musik» mit «sehr schroffen[n] Klangwelten», in deren Schattierungen jedoch auch «so etwas wie zarte Poesie» entstehen könne. Mit diesen Worten charakterisiert der 1963 in Schaffhausen geborene und in Zürich lebende Komponist Michael Heisch seine Arbeit. Der Einsatz von Klängen, die in abbildender Beziehung zur Realität stehen, sowie die gezielte Entsemantisierung dieser Materialien zum Zwecke einer Erschaffung neuer Bedeutungs- und Bezugssysteme gehören zum Grundbestand von Heischs Komponieren. |
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Berichte: – Basel: Paul Sachers 100. Geburtstag |